3 septembre 2007
Je l'ai senti venir, ce monstre plein
Je l'ai senti venir, ce monstre plein d'orgueil
Qui rôdait aux alentours, guettant un faux pas
- Baudelaire en aurait sitôt fait un repas -
Et l'heure venue, comme on profane un cercueil
Dévoilant ses sombres desseins, il pénétra
Mon esprit - que trouble alors ce regard charmant -
Dépouille mortuaire, tombeau infamant
Lugubre cabaret aux mains des scélérats.
J'ai senti venir les prémices d'un orage
Quand une ombre, ainsi qu'un caveau que l'on recouvre
Se pose en sépulcre sur mon coeur qui retrouve
Ses angoisses, roman funeste aux mille pages.
Une ombre, si noire que les bêtes la fuient,
Peut-être ton regard, tel un divin soleil
La chassera au loin; je trouverai sommeil,
Le souvenir de tes yeux bercera mes nuits.
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