virée

      j'vais clamser un verre au rade de la Nation. Cette histoire
brumeuse avec A. m'avait comme cisaillé les tripes.C'était
le mélange air pollué - remontant sévère dont j'avais besoin maintenant.
Je croisais sur ma route des considérations assez vagues, notemment
d'ordre financier, ce qui me fit faire une halte négligée chez le premier
épicier du bd Diderot, pour des retrouvailles que je qualifierai
elles aussi de négligées... Enseveli jusqu'aux chevilles de débris
de fin d'été, sur un débri de banc en fin de vie, je canardais royal
sur ma cylindrique retrouvée. La chère se débatait sur ma droite
pour attirer mon attention et dépasser les 100 mots réglo légitimement
dus, quand mon attention animale en invoquait 1000 aux passages
vertébrés d'ordre féminin... Dans cet espace, je songeais A. , au corps
tout juste habillé, se languissant malgré elle aussi des viscères bien
remuées, et comme elle saisit cinq ans plus tard la page 58 du bout
de papier avec une moue dont je relevais encore cet apres midi le charme
magique que sur moi il opérait... Je me remis à marcher, je crois rue du fbg st
Antoine, direction Faidherbe, pour probable bifurquer sur Reuilly, familier comme
une piaule de rue Roubo, et tout aussi froide d'ailleurs... C'était ça que je
cherchais, est ce que je pose la question ? on est pas sur on banc à
l'école..... J'honorais à nouveau la rasade, le détritus sur l'écaille de
peinture verte patiente, déserpéré face à la morosité dyonisiaque de ma
superficie allouée gratis. Plus tard, j'avais le rancard étriqué au coin de porte de
Vincennes, pour un peu de magie égayant les "prime" du vendredi soir.
Alors, j'croisais un gonz dont la gueule faisait déja tableau aux Canon.
L'idée de lui payer un verre élèctrisa mes méninges. Y avait comme un travers
dans les jonctions, et le bonhomme filait dare-dare rejoindre ses semblables,
encore une histoire de coin de rue ... Me voilà, coude gauche sur le zinc bruyant
d'un pseudo bon chic au genre conjugué plus que parfait, pour de l'échappatoire
bucolique, littéraire et folâtre... folâtre, au final, considération bien loin de la
réalité, aux yeux et doigts du maître de cérémonie ...................